tissier / tisseur / tisseran ????
- d88
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Bonjour toutes et tous
la généalogie est passionnante et....dévoreuse !
au détour des mes découvertes, bien des métiers mal ou inconnus
pour ce qui concerne mes ancêtres ardennais je rencontre souvent des
"TISSIERS"
côtoyant tisserands et autres métiers du genre.
Pourrait-il s'agir d'une activité distincte ?
où plus simplement d"une variation locale (Vouziers et alentours -08-)
d'avance merci de votre avis
et
Bonne fin d'année
Alain
la généalogie est passionnante et....dévoreuse !
au détour des mes découvertes, bien des métiers mal ou inconnus
pour ce qui concerne mes ancêtres ardennais je rencontre souvent des
"TISSIERS"
côtoyant tisserands et autres métiers du genre.
Pourrait-il s'agir d'une activité distincte ?
où plus simplement d"une variation locale (Vouziers et alentours -08-)
d'avance merci de votre avis
et
Bonne fin d'année
Alain
- genebou75
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- ruedusoleil
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bnjour
voyez aussi le fil du 29 juillet, 2009 sur ce forum.
http://forum.geneanet.org/index.php?topic=389535.0
Cordailement, Monique
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http://forum.geneanet.org/index.php?topic=389535.0
Cordailement, Monique
Monique
Mémoire d'un quartier, site et blog http://www.labuttebompard.com/butbompard/index.php ;
https://labuttebompard.wixsite.com/blog
https://gw.geneanet.org/ruedusoleil_w?lang=fr&pz=monique&nz=bonavia&ocz=1&m=NOTES&f=enfance
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https://gw.geneanet.org/ruedusoleil_w?lang=fr&pz=monique&nz=bonavia&ocz=1&m=NOTES&f=enfance
- d88
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Merci infiniment MONIQUE et GENEVIEVE
grâce à vous voilà une curiosité satisfaite
en ce domaine je puis y ajouter Texier
ainsi chacun de mes ancêtres "prend forme réelle"
au delà de leurs seul état civil et/ou parcours militaire
une activité dont ont ne serait pas douté en Ardennes ...
tout comme pour ceux qui exerçaient Vignerons et bien entendu
hommes et femmes consacrés à la vannerie (dès lors plus "logique" pour celle-ci
englobant une pléiade d'activités diverses.)
peut-être digne descendant
je m'efforce de croiser et tisser fils et branches
de cette passionnante famille
-la branche maternelle y compris : auvergnate, Le Puy ça ne s'invente pas !j'y croise nombre de dentelièred
sans doute prédestiné, je réside dans les Vosges d'où je puis accéder à "la toile"...
re - grand MERCI
Alain


grâce à vous voilà une curiosité satisfaite
en ce domaine je puis y ajouter Texier
ainsi chacun de mes ancêtres "prend forme réelle"
au delà de leurs seul état civil et/ou parcours militaire
une activité dont ont ne serait pas douté en Ardennes ...
tout comme pour ceux qui exerçaient Vignerons et bien entendu
hommes et femmes consacrés à la vannerie (dès lors plus "logique" pour celle-ci
englobant une pléiade d'activités diverses.)
peut-être digne descendant

de cette passionnante famille
-la branche maternelle y compris : auvergnate, Le Puy ça ne s'invente pas !j'y croise nombre de dentelièred
sans doute prédestiné, je réside dans les Vosges d'où je puis accéder à "la toile"...
re - grand MERCI
Alain
- sjaunay
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Bonjour, je recherchais des vieux métiers... J'ai aussi des tisseurs et des tisseuses parfois même des fileuses de laine en mécanique... Ma généalogie se porte sur le sedanais dans les Ardennes. Les habitants du village de Francheval ou d'Escombres avaient un métier chez eux , ils revendaient leur travail une fois celui-ci terminé . Cordialement.
Sylvie
Sylvie
- joussetgenea
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Tisseur et fileur :
On prend le mouton, on lui coupe la laine et on la lave ; celà ressemble à du kapoc, un gros tas. Le fileur transforme le tas en fil. Le tisseur tisse le fil pour en faire un tissu.
Chez nous, dans le Choletais connu pour son mouchoir, (qui était blanc au moment de la révolution) on trouve les tessiers/tissiers qui sont de très modestes personnes ayant chez elles un métier qui ne leur appartient pas, mais au patron. Il faut deux jours pour monter le métier, puis un mois pour tisser un drap (pièce de tissu qui peut servir à autre chose qu'un drap à coucher). Ensuite, le tissier charge ce drap sur son dos et s'en va à la ville où il le livre à son patron tisserand qui lui est riche négociant et a les débouchés pour vendre la toile parfois fort loin. Le tissier reçoit son argent pour son travail et emporte à nouveau du fil pour son mois de travail suivant. C'est jour de fête pour lui ; il peut aller faire de modestes achats en ville. Le soir, il revient à la maison et un nouveau mois de travail commence.
Ce métier est assez mauvais pour la santé : pour que le fil ne casse pas, il faut filer dans une ambiance fraîche et humide. Le tissier file dans sa cave qui est sous sa maison. On y descend par une trappe. Le long du trottoir, il y a une déclivité au fond de laquelle on peut voir le soupirail de la cave, seule lumière. Dès sept ans les enfants aident à nouer les fils sous le métier : c'est plus pratique lorsqu'on est petit de s'y glisser. Le midi et le soir quelle que soit la saison, les tissiers remontent et mettent leur chaise sur le trottoir le temps de manger, afin de profiter de la lumière du jour. De part et d'autre de la rue, ils conversent avec leurs voisins tissiers, car les maisons de tissiers sont regroupées dans un même quartier. On voit encore de ces déclivités le long des anciennes maisons de tissiers. Attention de ne pas se faire une entorse si vous venez visiter notre Choletais... Regardez bien par terre, car elles disparaissent ces maisons.
C'était l'époque de la proto-industrie (avant la révolution industrielle et les usines où les ouvriers se déplacent pour travailler – mais pas toujours puisqu'il y a encore des piqueuses à domicile) A la révolution, Cholet donnait du travail à une quarantaine de bourgs et dans mon village, il y avait une association de tissiers. Il y avait aussi les fileurs pour la laine, les cardeurs et mes métiers du travail du lin, avant que le coton nous arrive d'Amérique.
Le mouchoir rouge de Cholet n'est plus guère vendu que comme souvenir pour les touristes et il n'y a plus qu'un seul métier qui est monté pour tisser du mouchoir(le rouge). Par contre, il y a encore beaucoup d'industries du textile dans la région.
On prend le mouton, on lui coupe la laine et on la lave ; celà ressemble à du kapoc, un gros tas. Le fileur transforme le tas en fil. Le tisseur tisse le fil pour en faire un tissu.
Chez nous, dans le Choletais connu pour son mouchoir, (qui était blanc au moment de la révolution) on trouve les tessiers/tissiers qui sont de très modestes personnes ayant chez elles un métier qui ne leur appartient pas, mais au patron. Il faut deux jours pour monter le métier, puis un mois pour tisser un drap (pièce de tissu qui peut servir à autre chose qu'un drap à coucher). Ensuite, le tissier charge ce drap sur son dos et s'en va à la ville où il le livre à son patron tisserand qui lui est riche négociant et a les débouchés pour vendre la toile parfois fort loin. Le tissier reçoit son argent pour son travail et emporte à nouveau du fil pour son mois de travail suivant. C'est jour de fête pour lui ; il peut aller faire de modestes achats en ville. Le soir, il revient à la maison et un nouveau mois de travail commence.
Ce métier est assez mauvais pour la santé : pour que le fil ne casse pas, il faut filer dans une ambiance fraîche et humide. Le tissier file dans sa cave qui est sous sa maison. On y descend par une trappe. Le long du trottoir, il y a une déclivité au fond de laquelle on peut voir le soupirail de la cave, seule lumière. Dès sept ans les enfants aident à nouer les fils sous le métier : c'est plus pratique lorsqu'on est petit de s'y glisser. Le midi et le soir quelle que soit la saison, les tissiers remontent et mettent leur chaise sur le trottoir le temps de manger, afin de profiter de la lumière du jour. De part et d'autre de la rue, ils conversent avec leurs voisins tissiers, car les maisons de tissiers sont regroupées dans un même quartier. On voit encore de ces déclivités le long des anciennes maisons de tissiers. Attention de ne pas se faire une entorse si vous venez visiter notre Choletais... Regardez bien par terre, car elles disparaissent ces maisons.
C'était l'époque de la proto-industrie (avant la révolution industrielle et les usines où les ouvriers se déplacent pour travailler – mais pas toujours puisqu'il y a encore des piqueuses à domicile) A la révolution, Cholet donnait du travail à une quarantaine de bourgs et dans mon village, il y avait une association de tissiers. Il y avait aussi les fileurs pour la laine, les cardeurs et mes métiers du travail du lin, avant que le coton nous arrive d'Amérique.
Le mouchoir rouge de Cholet n'est plus guère vendu que comme souvenir pour les touristes et il n'y a plus qu'un seul métier qui est monté pour tisser du mouchoir(le rouge). Par contre, il y a encore beaucoup d'industries du textile dans la région.
- fbosquain
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Merci pour cette information très intéressante. Bonne année 2021joussetgenea kirjoitti: ↑10 Huhtikuu 2010, 15:43Tisseur et fileur :
On prend le mouton, on lui coupe la laine et on la lave ; celà ressemble à du kapoc, un gros tas. Le fileur transforme le tas en fil. Le tisseur tisse le fil pour en faire un tissu.
Chez nous, dans le Choletais connu pour son mouchoir, (qui était blanc au moment de la révolution) on trouve les tessiers/tissiers qui sont de très modestes personnes ayant chez elles un métier qui ne leur appartient pas, mais au patron. Il faut deux jours pour monter le métier, puis un mois pour tisser un drap (pièce de tissu qui peut servir à autre chose qu'un drap à coucher). Ensuite, le tissier charge ce drap sur son dos et s'en va à la ville où il le livre à son patron tisserand qui lui est riche négociant et a les débouchés pour vendre la toile parfois fort loin. Le tissier reçoit son argent pour son travail et emporte à nouveau du fil pour son mois de travail suivant. C'est jour de fête pour lui ; il peut aller faire de modestes achats en ville. Le soir, il revient à la maison et un nouveau mois de travail commence.
Ce métier est assez mauvais pour la santé : pour que le fil ne casse pas, il faut filer dans une ambiance fraîche et humide. Le tissier file dans sa cave qui est sous sa maison. On y descend par une trappe. Le long du trottoir, il y a une déclivité au fond de laquelle on peut voir le soupirail de la cave, seule lumière. Dès sept ans les enfants aident à nouer les fils sous le métier : c'est plus pratique lorsqu'on est petit de s'y glisser. Le midi et le soir quelle que soit la saison, les tissiers remontent et mettent leur chaise sur le trottoir le temps de manger, afin de profiter de la lumière du jour. De part et d'autre de la rue, ils conversent avec leurs voisins tissiers, car les maisons de tissiers sont regroupées dans un même quartier. On voit encore de ces déclivités le long des anciennes maisons de tissiers. Attention de ne pas se faire une entorse si vous venez visiter notre Choletais... Regardez bien par terre, car elles disparaissent ces maisons.
C'était l'époque de la proto-industrie (avant la révolution industrielle et les usines où les ouvriers se déplacent pour travailler – mais pas toujours puisqu'il y a encore des piqueuses à domicile) A la révolution, Cholet donnait du travail à une quarantaine de bourgs et dans mon village, il y avait une association de tissiers. Il y avait aussi les fileurs pour la laine, les cardeurs et mes métiers du travail du lin, avant que le coton nous arrive d'Amérique.
Le mouchoir rouge de Cholet n'est plus guère vendu que comme souvenir pour les touristes et il n'y a plus qu'un seul métier qui est monté pour tisser du mouchoir(le rouge). Par contre, il y a encore beaucoup d'industries du textile dans la région.
- joussetgenea
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Bonne année à vous également, merci pour vos voeux et votre intérêt qui me fait très plaisir.
C'est Colbert qui implanta chez nous cette activité ; il y possédait des terres (Chateau Colbert de Cholet) Il fit venir des hollandais afin d'enseigner le métier. Notre terre et hydrométrie permettait d'obtenir des tissus d'un blanc très prisé à l'époque ; on les faisait sécher sur les prairies.
A la veille de la Révolution les tisserands de Cholet étaient en lien avec d'autres négociants de Bordeaux et Nantes, où les ports permettaient de recevoir le coton des Amériques, et d'écouler les produits fabriqués.
Divers liens :
Musée du textile de Cholet ; plusieurs pages à explorer : https://museedutextile.com/
Article Ouest-France : sauvegarder les maisons de tisserand : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/cholet-49300/cholet-ils-recensent-les-maisons-de-tisserands-de-la-ville-6183083
Articles sur Persée :
Cholet et l'industrie toilière au début du XVIIIe siècle : https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_2000_num_107_2_4068
Les « Onze associés » de Cholet (1796-1806). Reconstructions économique et politique au lendemain de la guerre de Vendée : https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1990_num_97_3_3358
Dessin de maison en coupe sur cette page : http://www.paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/les-sous-unites-paysageres-des-bocages-vendeens-et-a772.html
C'est Colbert qui implanta chez nous cette activité ; il y possédait des terres (Chateau Colbert de Cholet) Il fit venir des hollandais afin d'enseigner le métier. Notre terre et hydrométrie permettait d'obtenir des tissus d'un blanc très prisé à l'époque ; on les faisait sécher sur les prairies.
A la veille de la Révolution les tisserands de Cholet étaient en lien avec d'autres négociants de Bordeaux et Nantes, où les ports permettaient de recevoir le coton des Amériques, et d'écouler les produits fabriqués.
Divers liens :
Musée du textile de Cholet ; plusieurs pages à explorer : https://museedutextile.com/
Article Ouest-France : sauvegarder les maisons de tisserand : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/cholet-49300/cholet-ils-recensent-les-maisons-de-tisserands-de-la-ville-6183083
Articles sur Persée :
Cholet et l'industrie toilière au début du XVIIIe siècle : https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_2000_num_107_2_4068
Les « Onze associés » de Cholet (1796-1806). Reconstructions économique et politique au lendemain de la guerre de Vendée : https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1990_num_97_3_3358
Dessin de maison en coupe sur cette page : http://www.paysages.pays-de-la-loire.developpement-durable.gouv.fr/les-sous-unites-paysageres-des-bocages-vendeens-et-a772.html
- psaliou
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Bonjour,joussetgenea kirjoitti: ↑10 Huhtikuu 2010, 15:43....
On prend le mouton, on lui coupe la laine et on la lave ; cela ressemble à du kapok, un gros tas. Le fileur transforme le tas en fil. Le tisseur tisse le fil pour en faire un tissu.
D'après ce lien: https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_2000_num_107_2_4068
Il ne me semble pas que la laine soit la matière première principale de cette activité. Je lis "chanvre" pour l'activité la plus ancienne ou "lin" ou encore "coton". Les mouchoirs de Cholet sont en coton.
Ce passage résume la situation globale:
PS: Il manque le cardage de la laine avant de passer au filage et au tissage.
Kenavo,
Pierre
Pierre
- joussetgenea
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La première phrase n'était que la différence entre deux mots. Sans rapport avec la suite.psaliou kirjoitti: ↑22 Tammikuu 2021, 07:03Bonjour,joussetgenea kirjoitti: ↑10 Huhtikuu 2010, 15:43....
On prend le mouton, on lui coupe la laine et on la lave ; cela ressemble à du kapok, un gros tas. Le fileur transforme le tas en fil. Le tisseur tisse le fil pour en faire un tissu.
D'après ce lien: https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_2000_num_107_2_4068
Il ne me semble pas que la laine soit la matière première principale de cette activité. Je lis "chanvre" pour l'activité la plus ancienne ou "lin" ou encore "coton". Les mouchoirs de Cholet sont en coton.
Ce passage résume la situation globale:
Capture.JPG
PS: Il manque le cardage de la laine avant de passer au filage et au tissage.
Lin, chanvre effectivement, coton des Amériques, et également laine des moutons, que les femmes filaient, et dont on ne faisait pas de mouchoirs, (peu pratique...)
Cardage oui... j'ai résumé... donc voici un complément (le sujet est vaste) avec le travail de la laine.
Par contre un peu plus au Sud, en Vendée, on peut visiter encore le moulin à foulon de Cugand, qui permettait de feutrer la laine. Ces tissus feutrés permettaient de fabriquer les vêtements servant à ceux qui devaient travailler sous l'eau, les facteurs par exemple. Avant l'existence des matières plastiques, polyester etc, c'était ce qui protégeait le mieux de la pluie, ainsi le chapeau de feutre.
Moulin à foulon de Cugand : https://www.youtube.com/watch?v=PMrSPUjl2D0 et https://www.youtube.com/watch?v=s2RpmmCYLxc