Vastaa Viestiin

Prisonnier Stalag 4F Hartmannsdorf

Vous souhaitez connaître l'histoire d'un régiment, vous ne connaissez pas les spécificités des archives militaires, vous souhaitez évoquer la vie de vos ancêtres en temps de guerre ? Ce forum est là pour vous aider !
ktykty2
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Bonjour à toutes et tous

Je vous joins quelques documents issus du carnet de notes de mon grand-père Jean-Paul DUPUY : conditions de rapatriement et quelques noms et adresses de ses copains de captivité, je suppose ??

Le scan est plus lisible que l'original très effacé et mon grand-père peu allé à l'école, d'où des fautes possibles. Peut-être retrouverez-vous un parent ?

Bonne recherche
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rapatriement.pdf
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aertzer
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Bonjour,

J'ai regardé les pièces jointes.

J'observe que votre GP a été hospitalisé à Purpan à son retour.

Vous devriez écrire, avec justification de votre filiation, au Service des archives médicales hospitalières des armées (SAMHA) à Limoges pour voir s'il y a un dossier.

https://archives.haute-vienne.fr/rechercher/aides-a-la-recherche/reconstituer-le-parcours-dun-militaire/retracer-le-parcours-medical-dun-militaire

Personnellement j'ai eu une réponse au bout d'un mois.

Cordialement

Andrée
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Bonsoir

Merci pour votre information.

Bonne soirée
lecrivain3
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Bonjour à tous,

A propos du Stalag IVF du Hartmannsdorf, j’ai retrouvé quelques informations documents sur le net, il se trouvait à une dizaine de kilomètres au NO de Chemnitz dans les bâtiments de la teinturerie/blanchisserie Arno Reh à l’intersection de Untere Hauptstraße et de Ziegelstraße.

Carte de 1943 - cercle blanc des locaux Arno Reh
Hartmannsdorf 1943 Arno Reh  .jpg

Ancien bâtiments Arno Reh, QG du Stalag IVF
Batiment Arno Reh_1920.pdf
(1.04 MiB) Tiedosto ladattu 17 kertaa

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les teintureries ont été fermées par l'État, l'ensemble du complexe des Ziegelstraße 1 et 3 a été loué de force et le camp de prisonniers Stalag VI F a été créé.

Nouvelles du Stalag IVF - Journal Le Figaro du 24 juin 1942 (Gallica)
STALAG~1.JPG
Monographie du Stalag IVF 3 pages du 5 avril 1944
MONOGR~1.JPG
MONOGR~2.JPG
MONOGR~3.JPG
Extrait journal de camp décembre 1942 - une page car volume trop gros
JOURNA~1.JPG
Après 1945, divers petits et grands commerces s'installent dans le bâtiment et dans les locaux de la société Reh. Après la réunification, diverses entreprises sont toujours installées… mais il y a de nombreuses fermetures et les bâtiments sont vétustes, ils sont petit à petit abandonnés, puis démolit en 2017.

Concernant le parcours de mon père Joseph LECRIVAIN 1er message de ce forum en février 2011 :
Appel sous les drapeaux (recrutement de Rennes - classe 1939) le 8/6/1940 au 44è RI de St Brieuc Matricule 1112. Capturé par les Allemands le 18/6/1940 à St Brieuc donc après 10 jours d’incorporation.
Prisonnier de Guerre, il aurait été transféré dans différents camps (transit?) sur Coëtquidan (Sud de Rennes) puis Rouen (frontstalag 171 ?) & Somme (Amiens - ex Rouen frontstalag 171 ?) du 20/6/1940 au 25/12/1940, passage au travers des Ardennes (Frontstalag 190 Charleville, mais peut-être pour le retour?) puis Mühlberg Stalag IVB (= Camp de transit ?) le 25/1/1941.
Il arrive en final au Stalag IV F du Harstmanndorf en Allemagne le 3/2/1941. Matricule 4159/171 Kommando 36 sur sa carte de laisser passer du 15/8/1942. Il travaillait dans une ferme « Gasthof Schweinsburg » ? sur Lauterbach – Zwickau Inscrit sur son laissez-passer. Aujourd’hui c’est un restaurant « Zehmisch - Gasthof Schweinsburg »
J’ai envoyé de nombreux mails au Gasthof et dans les Mairies du coin pour avoir des infos, hélas personne ne m’a répondu!?
Où était-il? Dans quelle ferme?
Libéré le 6/4/1945, rapatrié en France à Hayange le 11/5/1945 ; le 12/5/1945 il rentre dans ses foyers au Chatellier près de Fougères (I&V). Démobilisé le 12/6/1945 à Rennes.

Fiche prisonnier de guerre Lécrivain Joseph (2)
FICHEP~2.JPG
FICHEP~1.JPG
Mon père Joseph Lécrivain avec l’accordéon (au dos de la photo il est inscrit "8 Gepruft Stalag IV p" )
JO6F60~1.JPG
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Bonsoir

Je m'aperçois que la liste des copains de captivité de mon grd-père Jean-Pauln'est pas en pièce jointe comme je l'avais dit ds mon précédent message
ktykty2
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Viestit: 29
3ème tentative pour envoyer les pièces jointes !
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copains captivité 1.pdf
(463.29 KiB) Tiedosto ladattu 58 kertaa
copains captivité 2.pdf
(466.72 KiB) Tiedosto ladattu 39 kertaa
ktykty2
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Viestit: 29
Bonjour à toutes et tous

Encore une photo mais je ne sais pas si elle a été prise au stalag IV B ou IV F car je n'ai pas l'année. Mon grand-père serait celui à la 1ère rangée en bas à gauche ? Jean-Paul DUPUY né en 1905 en Ariège habitant Toulouse.

Cathie D.
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stalag IV B ou IV F.pdf
(246.37 KiB) Tiedosto ladattu 41 kertaa
pzn
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Re: Prisonnier Stalag 4F Hartmannsdorf

Viesti Kirjoittaja pzn »

Bonjour à vous tous et vous toutes,

Comme beaucoup de vos pères ou grands-pères, le mien a été l'hôte de l'Allemagne, presque cinq ans, après avoir été fait prisonnier par la Wehrmacht en juin '40.

Maréchal-des-logis du 617° Parc de Munitions de l'Armée, Albert Tauzin, numéro de prisonnier 42 242 a été détenu d'abord au Stalag IVB et comme pour une grande majorité des intervenants, à été déplacé au Stalag IVF, mais j'ignore quand.
Pour quelle(s) raison(s) lui et ses camarades ont-ils été déplacés ?

A l'instar du post de tibodibo, mon grand-père avait été affecté dans une unité pour couper du bois, puis le travailler sur des machines-outils. je n'en sais pas plus.
de temps a autres, lorsque nous, ses petits-enfants, le branchions sur le sujet, il restait très discret, genre "je me tais pour en effacer le souvenir de cette époque" . Toutefois, il parlais d'un patelin (pardon pour l'orthographe) de Grünain-Nichein où se trouvait cette usine de découpe du bois.

Ils (les prisonniers) ne devaient pas être nombreux et il (mon grand-père) disait qu'ils (les prisonniers) étaient gardés par des soldats allemands, assez âgés, des pauvres hommes à qui les autorités avaient remis un fusil et l'ordre de garder les prisonniers. Ces soldats allemands ne comprenaient rien à cette guerre, à ce qu'ils faisaient là et entretenait (pardon pour le terme) des relations un temps soit peu normales avec les prisonniers travailleurs qu'ils gardaient toute la journée, voire plus. En tout cas, mon grand-père n'avait aucune animosité envers ces pauvres soldats, des contraints par le régime, même s'il y avait des fanatiques et des caramélisés du bulbe chez les teutons.

Il a été libéré par les alliés début mai 45 et le lundi 7 mai 1945 à 17 heures il(s) quittaient Grünain-Nichein pour Stolberg. Le 13 mai 1945 il est pris en charge par les autorités françaises.

Je joins mon post avec les votre, dès fois que ça aide et que nous puissions trouver des réponses à nos questions.
Cordialement,
pzn
ktykty2
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Viestit: 29
Bonjour

Je me suis moi aussi posé la question du transfert du IVB au IVF. Je pense avoir trouvé la réponse, je ne sais plus sur quel site d'ailleurs. Le IVB a été vidé au moment de l'invasion de l'URSS, durant l'été 1941, afin d'y mettre les prisonniers soviétiques. Ils leur réservaient un traitement beaucoup plus dur que celui appliqué, entre autre, aux prisonniers français.

Le IVF devait être un ou le camp le plus proche du IVB, plus au sud, à une petite centaine de kms.
Mon grand-père, qui parlait sans pb de cette époque, a toujours dit qu'il avait été libéré par les soviétiques en mai 1945 également. Cela me paraît réaliste vue la localisation du camp, dans la future RDA.

Bonne journée
pzn
male
Viestit: 290
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Re: Prisonnier Stalag 4F Hartmannsdorf

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ktykty2 kirjoitti: 11 Helmikuu 2023, 14:26 Le IVF devait être un ou le camp le plus proche du IVB, plus au sud, à une petite centaine de kms.
Cliquez sur la carte pour un format plus grand.
005.jpg
A franchement parler, je ne me souviens plus où je l'ai dénichée...
ktykty2 kirjoitti: 11 Helmikuu 2023, 14:26 Mon grand-père, qui parlait sans pb de cette époque, a toujours dit qu'il avait été libéré par les soviétiques en mai 1945 également.
Pareil. quelques mots de russe étaient bien restés dans sa mémoire, et il nous les sortait régulièrement pour notre plus grand plaisir de gosses... ça faisait exotique, il s'agit du mot "vite" (быстра.. bistra) et de la phrase "je ne comprends pas" (Я не понимаю... ia nié panimayou).

Quant à votre suggestion d'avoir vidé le camp pour y retenir d'autres combattants venu de beaucoup plus à l'est, elle est assez dans ce que je pensais.

Et j'ai retrouvé le nom de la ville: Grünhainichen.
Wikipedia est assez discret sur cette cité:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%BCnhainichen

Au plaisir de vous lire,
Cordialement à tous,
Patrick (pzn)
ktykty2
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Viestit: 29
Bonsoir

Je suis en contact avec le petit-fils de la chroniqueuse du village où mon grand-père travaillait, dépendant du stalag IVF. Cette personne comprend et écrit en français - quelle chance pour moi ! - et, outre plusieurs infos personnelles, m'a envoyé des photos de groupe sur lesquelles figure mon grand-père (Dupuy) avec d'autres prisonniers (PG = prisonnier de guerre) et travailleurs forcés. Ces photos ont été prises dans les villages de Schwarzbach et Elterlein aujourd'hui réunis. Ils se situent près de la frontière tchèque, dans les Monts métallifères. Peut-être y retrouverez-vous un parent ?

A bientôt si nouvelles infos
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Bildschirmfoto 2023-05-12 um 17.40.43.png
Schwarzbach 1943.pdf
(444.23 KiB) Tiedosto ladattu 12 kertaa
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Viestit: 29
Bonjour

Pour ceux qui se désolent de ne pas avoir de réponse à leurs mails ou courriers, j'ai été dans le même cas. J'ai écrit moi aussi à des mairies et des particuliers (une douzaine de lettres et de mails). Seulement deux retours négatifs ! Les Allemands sont méfiants, en particuliers en Allemagne de l'est. Je me suis rendue sur place et j'ai fait une demande en présentiel à la mairie du village où travaillait mon grand-père. Communication compliquée, car dans ce village ils ne parlaient pas anglais et encore moins français. J'ai dû insister avec les documents que j'avais amenés et une traduction préparée à l'avance. Grâce à Google Traduction (j'ai montré l'ordinateur durant 5 mn pour obtenir qu'ils y écrivent un texte), ils m'ont informée qu'ils contacteraient une association d'Histoire. Nous étions avec une amie, venues en voiture et les habitants hésitaient entre curiosité et défensive. Habitant Toulouse, nous en avons profité pour visiter l'Allemagne durant 3 semaines et ça mérite le déplacement !

Une semaine après mon retour j'ai reçu un mail en français d'une personne motivée qui a fait des recherches pour moi et m'a fourni de nombreuses informations + photos datant de 1943 où mon grd-père figure et que j'ai mises sur le forum. Aujourd'hui je suis bloquée car l'accès à l'état-civil n'est pas libre en Allemagne comme en France, cependant j'ai fait une demande écrite et mon contact doit essayer d'obtenir l'accès aux registres.

Affaire à suivre ...
ktykty2
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Viestit: 29

Re: Prisonnier Stalag 4F Hartmannsdorf

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Je reviens sur geneanet !

Toujours dans mes recherches sur mon grand-père Jean-Paul DUPUY prisonnier au stalag IVB puis au stalag IVF. Je n'avance plus ou très peu. J'ai épuisé beaucoup des pistes qui m'avaient été indiquées. J'ai écrit aux archives fédérales à Berlin, au mémorial de Zeithain qui s'intéresse aux stalags IV et aux archives Arolsen (plutôt centrées sur la déportation) et dernièrement à la Croix-Rouge à Genève. J'ai eu des réponses de tous les organismes, négatives, généralistes ou ciblées (dates d'arrivée au IVB et de transfert au IVF). Il me reste les archives nationales françaises et j'attends une réponse des archives de la Défense à Caen.
Aucun retour de l'état-civil allemand ni de courriers à des particuliers.

Si ces pistes peuvent vous aider ....

Je joins une page publiée dans la gazette actuelle du village où travaillait mon grand-père. C'est lui qui tire la charrette ! Il est sur deux autres photos. La ferme "Taënich" a malheureusement disparu.
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Schwarzbach 1943.pdf
(444.23 KiB) Tiedosto ladattu 19 kertaa
manalbi
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Viestit: 1

Re: Prisonnier Stalag 4F Hartmannsdorf

Viesti Kirjoittaja manalbi »

Quelques informations sur une détention au camp de Hartmannsdorf
Ce que je vais raconter est rigoureusement exact car je le tiens de mon papa Robert GAUTHIER aujourd’hui décédé mais qui me révéla les faits peu avant son décès.
Militaire en Syrie et au Liban, il acheva sa conscription en mai ou début juin 1942. « Permission libérable » puisqu’avant de restituer son paquetage à Châteauroux, il s’offrit un passage rapide auprès de sa famille située dans le Loir et Cher.
A son arrivée, les allemands n’étaient pas encore présent mais étaient tout juste parvenus à Paris. « Paris, la fin de leur conquête » pensait-on dans le village.
Las, ils progressèrent si rapidement qu’ils parvinrent le 20 juin 1940 dans le village situé au bord du Cher dans le Loir et Cher (future ligne de démarcation).
Ce matin-là, fin juin 1940, mon papa se rendait dans une ferme pour tenter de s’approvisionner. En passant à peu de distance du Cher dans le village de Mennetou sur Cher, il fut pris entre deux feux : l’un provenant de l’autre rive du Cher avec la réplique venant des allemands. Pris pour un belligérant, mon papa fut capturé (tenue civile… coup de Baïonnette…) mais après intervention locale fut reconnu comme militaire puis, avec le doute fait prisonnier et envoyé à Pithiviers comme « prisonnier de guerre ».
De là, expédié dans un train à bestiaux jusqu’à Chemnitz puis interné au camp de Hartmannsdorf, Stalag 4 F jusqu’à sa libération et son retour dans son village le 8 mai 1945.
Dans ce camp, beaucoup, tel mon père, travaillaient dans les fermes et d’autres étaient affectés dans des usines d’armement. Mon papa comme beaucoup, mangeait très peu et chipait des pommes de terre pour les rapporter au camp et les manger avec ses camarades).
L’histoire pourrait s’arrêter là si mon papa ne m’avait pas raconté son séjour et l’horrible drame qu’il vécut et qui le poursuivit chaque nuit jusqu’à ses derniers jours. Je raconte ce que lui me raconta :
Les 14 et 15 février 1945) alors que, dans l’esprit du camp, la guerre était presque achevée, Dresde fut rasée par un bombardement allié (évaluation de 25 000 civils tués). Le camp ne put que se réjouir de ce « feu d’artifice » largement observable à 75 kms de là, mais quelques jours après ce furent des usines situées aux alentours de Chemnitz qui subirent le même sort. Nombre d’allemands et de prisonniers furent tués. Les rescapés, dont mon père qui était alors dans les champs, furent manu-militari, transférés sur les décombres pour découvrir l’horreur. Les allemands décidèrent de fusiller tous les prisonniers qui furent alignés… Mais heureusement ordre fut donné de les épargner puis de leur donner des brancards pour transférer, en premier, les allemands blessés puis les autres. A charge également d’entasser les cadavres dans des véhicules. Mon père, comme d’autres, avait été pourvu d’une pelle pour ramasser unes à unes les parties déchiquetées de corps. Toute sa vie et la plupart de ses nuits furent emplies de ce cauchemar.
Ceci est l’exact récit que me fit mon père qui revint en passant par l’hôtel Lutétia (hôtel d’abord affecté au retour des prisonniers avant d’être utilisé principalement pour les rescapés de la Shoa). De ses camarades de captivité, je n’ai en mémoire qu’un nom de belge (Louis L..) que j’eus la chance de rencontrer.
Par la suite, en 2022, j’ai écrit un ouvrage (à peine romancé) concernant en partie cet épisode. Livre édité sans contrat d’édition et à mes frais chez un éditeur ami qui conserve tous les bénéfices tirés des ventes… c’est dire qu’aucun royalties ne me reviendra si vous l’achetez. Bien à Vous. Alain GAUTHIER
ktykty2
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Viestit: 29

Re: Prisonnier Stalag 4F Hartmannsdorf

Viesti Kirjoittaja ktykty2 »

Merci pour ce récit.
Mon grand-père étant, je pense, toute la période dans le village d'Elterlein-Schwarzbach, dans les fermes, n'avait pas gardé un mauvais souvenir, sauf qu'il avait laissé en France une femme et deux petites filles dont ma mère (18 mois quand il est parti). Il me racontait qu'il avait été fait prisonnier sans jamais se battre ! Ils avaient faim mais pas plus que la population allemande car tout partait pour les soldats et ils avaient une certaine liberté car dormant sur place (le camp n'était constitué que de bureaux - d'après les organismes allemands que j'ai contactés - et se trouvait à plusieurs dizaines de kms du village où il avait été affecté). Sur les photos que j'ai de lui en 1943, prise devant la ferme (prise par qui ?) il n'a pas l'air effectivement trop malheureux. Je pense qu'il a eu - si on peut dire - de la chance.
Beaucoup plus terrible était le sort de ceux qui travaillaient dans les usines qui, outre la surveillance constante et les rendements à tenir, subissaient plus encore la faim et les bombardements anglo-américains.
L'incendie de Dresde s'est vu, d'après les récits, à plusieurs dizaines de kms et durant plusieurs jours. La ville a été reconstruite à l'identique mais quelques bâtiments ont été conservés en l'état et montrent la violence du bombardement de février. C'est très poignant ! D'autant plus qu'il y a des panneaux explicatifs avec des photos de l'époque.
Bonne journée
Vastaa Viestiin

Palaa sivulle “Armée, vie militaire et périodes de guerre”