Mon ami Pierrick Chuto a publié "Les exposés de Crec'h Euzen", c'est-à-dire l'hospice de Quimper au XIXe. Tous les textes légaux y sont. Le tour y a été en service de 1811 à 1861. Même à cette période, c'étaient bien les sœurs tenant l'hospice qui choisissaient les noms et prénoms des enfants et les déclaraient ensuite à l'Etat Civil. Sous Louis Philippe, le nombre d'abandon était tel que le nom était inventé en commençant par la lettre de l'année (comme pour les chiens aujourd'hui). Dans les tables décennales, il faut avancer d'une lettre chaque année pour les trouver. Il ne faut donc pas forcément trop se creuser la tête pour trouver la mère, à cette époque où l'on ne la voyait pas. En revanche, sous l'Ancien Régime, la mère faisant généralement baptiser l'enfant avant de l'envoyer à Paris, elle était connue. Ceux qui entraient aux ET avec nom et prénoms étaient généralement légitimes ou avaient suivi ce dernier chemin, et étaient donc abandonnés, ceux qui n'avaient que des prénoms étaient des exposés, donc trouvés et sans pedigree.chrisol kirjoitti: ↑29 Heinäkuu 2018, 15:53 Le cas que vous soulevez est effectivement intéressant... quoique vous ne précisez pas l'année de naissance. En effet, avec la Révolution et la création de l'Etat Civil, les enfants trouvés et/ou abandonnés se trouvaient affectés de deux "noms" (soit 2 prénoms, dont l'un devenait le patronyme, soit un prénom et un "nom" qui pouvait être très surprenant quelquefois).... mais 1 seul prénom, je ne l'ai jamais vu lors de mes recherches dans les hospices.
Cette pratique existait toutefois lorsqu'un enfant illégitime était déclaré sous l'Ancien Régime et au début de l'établissement de l'Etat Civil. En effet, le patronyme de la mère ne lui était pas attribué. Il n'était déclaré qu'avec un seul prénom qui devenait ensuite le patronyme de sa descendance.
Je connais d'autant plus la question que ce fut le cas pour un de mes ancêtres (fondateur de la branche "JACQUES") né en 1819, de père inconnu. Il s'est marié avec une enfant trouvée nommée, elle, Aure Mirtille (donc 2 prénoms... d'ailleurs tout au long de son existence, il est évident que personne ne savait trop quel était son patronyme ce qui explique qu'il fut très difficile de la repérer car son identité fluctuait sans cesse...)
Ce qui est particulièrement intéressant cependant, c'est qu'il se retrouva (lui ou ses descendants, je n'ai pas très bien compris!) avec le patronyme DEDIEU.... en soi, c'est tout un roman....qu'a-t-il pu se passer???
Je sais, personnellement, que cette énigme m'interpellerait!
En résumé, Ancien Régime, une chance de retrouver la mère par le patronyme, au XIXe avec le tour, aucune chance, sauf si l'enfant a été reconnu plus tard, sous Napoléon III : grosse vague de moralisation entre 1860 et 1870. A voir chez les notaires.