Une personne qui se suicidait avant les années 1789, passait-elle par l'église? Le curé de la paroisse faisait-il un inhumation? La personne était elle inhumée dans le cimetière?
Merci de vos réponses
Cordialement
Robert Bodin
Suicide
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- Tarkastele heidän sukupuutaan.
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Probablement pas !
Et la justice était sévère avec eux; un crime, rien que ça !
https://www.franceculture.fr/emissions/lessai-et-la-revue-du-jour-14-15/le-suicide-en-france-au-xviiie-siecle-revue-genesis
"Sous l’Ancien Régime, le suicide fait partie des crimes, comme celui de lèse-majesté divine ou humaine, où la mort du prévenu ne suffit pas à éteindre les poursuites et où l’on peut faire un procès au cadavre, lequel est même écroué le temps de la procédure au grand dam des autres prisonniers incommodés par les pestilences de la putréfaction, et représenté au tribunal par un « curateur ».
La peine, à la fois physique, symbolique et pécuniaire consiste pour le corps à être traîné sur une claie la tête en bas, au niveau du caniveau puis pendu par les pieds et ainsi exposé 24 heures, sa mémoire effacée et ses biens confisqués, même si des aménagements ont progressivement permis à la famille, femme et enfants, d’en conserver une partie.
Il était fait obligation à quiconque découvrait un cadavre d’en aviser les autorités, et même aux proches.
C’est pourquoi les parents, ainsi que le curateur désigné, avaient tout intérêt à plaider la folie, l’accident ou l’homicide maquillé en suicide quand c’était possible."
ou: https://wikimemoires.net/2013/06/le-suicide-dans-lhistoire-du-moyen-age-a-lancien-regime/
Cette hostilité envers le suicide a pour conséquence de priver le suicidé de sépulture ecclésiastique. Ceci n’avait rien d’une rumeur puisqu’il est rapporté qu’à la fin du XIIIème siècle, l’évêque de Mende, Guillaume Durant, donne dans son Speculum juris, une formule de lettre pour demander l’exhumation d’un cadavre de suicidé indûment enterré au cimetière.
La preuve écrite de cette sanction date du Synode de Nîmes en 1284.
Les sanctions prises vont au-delà de la sanction religieuse de la damnation éternelle et touchent le corps du suicidé. « Le plus souvent, le corps sera exposé puis traîné, face contre terre, sur une claie, avant d’être pendu ou brûlé sur un bûcher »
Nadine
"Si la vie est éphémère, le fait d'avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel. ": Vladimir JANKELEVITCH
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