Bonjour.
J'ai cherché et trouvé un acte de naissance établi à Fresnay-l'Evêque (Eure-et-Loir), établi en juin 1801 ; l'un des 2 témoins est ma Sosa 37 ; âgée très exactement de 32 et demi ans (née en décembre 1769 à Fresnay-l'Evêque), elle est, sur l'acte, qualifiée de "fille, résidant à Janville" (village situé à 10,5 km au sud de Fresnay ; Janville est un lieu où peut-être elle a un emploi, mais cela n'est pas précisé) ; elle appose sa signature, bien lisible, bien déchiffrable.
Que pourrait signifier cette qualification "fille", s'agissant d'une adulte (par ailleurs tante paternelle du nouveau-né) ? Son prénom, Marie Agathe, est éminemment féminin, donc pourquoi souligner cette qualité ? Ou bien, était-ce courant début XIXe, en particulier sur des actes révolutionnaires ? Dans cette région Centre ?
Merci d'avance à vos suggestions, explications.
Jean-Paul.
Signification d'une "qualification"
-
- Viestit: 67
- Sisääntulotila: Teksti
- Selailu: Graafinen
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
-
- Viestit: 4915
- Sisääntulotila: Graafinen
- Selailu: Graafinen
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
Cette femme était-elle mariée ? Si elle est célibataire, cela pourrait expliquer cette appellation. Avez-vous regardé dans le même registre si ce terme de "fille" apparait souvent . Sinon on peut également penser à "fille" comme dénomination pour une "servante" ou une "employée, par exemple "fille de ferme ", mais on revient toujours à la notion de "non mariée" et pas froncement d'âge ( bien que j'imagine qu'à 50 ans on ne continuait pas à dire "fille")
Cordialement
Cordialement
-
- Viestit: 14974
- Sisääntulotila: Teksti
- Selailu: Teksti
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
bonsoir,jpaulcharpiot kirjoitti: ↑25 Huhtikuu 2020, 16:25 Bonjour.
J'ai cherché et trouvé un acte de naissance établi à Fresnay-l'Evêque (Eure-et-Loir), établi en juin 1801 ;
l'un des 2 témoins est ma Sosa 37 ; âgée très exactement de 32 et demi ans (née en décembre 1769 à Fresnay-l'Evêque), elle est, sur l'acte, qualifiée de "fille, résidant à Janville" (village situé à 10,5 km au sud de Fresnay ; Janville est un lieu où peut-être elle a un emploi, mais cela n'est pas précisé) ; elle appose sa signature, bien lisible, bien déchiffrable.
Que pourrait signifier cette qualification "fille", s'agissant d'une adulte (par ailleurs tante paternelle du nouveau-né) ? Son prénom, Marie Agathe, est éminemment féminin, donc pourquoi souligner cette qualité ? Ou bien, était-ce courant début XIXe, en particulier sur des actes révolutionnaires ? Dans cette région Centre ?
Merci d'avance à vos suggestions, explications.
Jean-Paul.
parce que la présence de témoins féminins en est justement une, de révolution
vous n'en verrez pratiquement jamais avant 1792.
"fille" signifie généralement le fait que la personne n'est pas encore mariée.
François
PS :
moi, ce qui m'étonne, c'est que l'acte ai été établi en juin 1801, alors qu'il a dû l'être en Prairial ou Messidor IX.
et... les actes ne sont pas "révolutionnaires", mais d'État-Civil, et le régime politique était la République
-
- Viestit: 67
- Sisääntulotila: Teksti
- Selailu: Graafinen
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
Bonjour.
La date de cette naissance est bien sûr le "18 Prairial an 9 ", que j'ai converti pour cet échange, mais indiqué en "Note" de l'acte de ° de son neveu.
Votre analyse m'intéresse beaucoup, car elle plaide pour son célibat en 1801. Et m'apprend la règle qui s'impose, pour les témoins, à partir de 1792 avec la reconnaissance des femmes comme actrices reconnues.
Elle s'est mariée, ensuite, avec un ardennais de Douzy (donc très loin de l'Eure-et-Loir), peut-être un militaire (? Je n'ai rien trouvé concernant l'époux, sinon la fiche d'un cousin dans le "Registre des Matricules Napoléoniens") ; et leur 1er enfant voit le jour à Douzy en décembre 1808. Déduction simple : un mariage au plus tard en mars 1808, mais date exacte et lieu inconnu, mais pas à Fresnay ni aux alentours (9 villes et villages interrogés), sachant que les AD 28 pour Janville sont largement amputées fin XVIIIe.
Merci beaucoup.
Cdt.
Jean-Paul.
La date de cette naissance est bien sûr le "18 Prairial an 9 ", que j'ai converti pour cet échange, mais indiqué en "Note" de l'acte de ° de son neveu.
Votre analyse m'intéresse beaucoup, car elle plaide pour son célibat en 1801. Et m'apprend la règle qui s'impose, pour les témoins, à partir de 1792 avec la reconnaissance des femmes comme actrices reconnues.
Elle s'est mariée, ensuite, avec un ardennais de Douzy (donc très loin de l'Eure-et-Loir), peut-être un militaire (? Je n'ai rien trouvé concernant l'époux, sinon la fiche d'un cousin dans le "Registre des Matricules Napoléoniens") ; et leur 1er enfant voit le jour à Douzy en décembre 1808. Déduction simple : un mariage au plus tard en mars 1808, mais date exacte et lieu inconnu, mais pas à Fresnay ni aux alentours (9 villes et villages interrogés), sachant que les AD 28 pour Janville sont largement amputées fin XVIIIe.
Merci beaucoup.
Cdt.
Jean-Paul.
-
- Viestit: 14974
- Sisääntulotila: Teksti
- Selailu: Teksti
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
jpaulcharpiot kirjoitti: ↑25 Huhtikuu 2020, 17:27
Elle s'est mariée, ensuite, avec un ardennais de Douzy (donc très loin de l'Eure-et-Loir), peut-être un militaire (? Je n'ai rien trouvé concernant l'époux, sinon la fiche d'un cousin dans le "Registre des Matricules Napoléoniens") ; et leur 1er enfant voit le jour à Douzy en décembre 1808. Déduction simple : un mariage au plus tard en mars 1808, mais date exacte et lieu inconnu, mais pas à Fresnay ni aux alentours (9 villes et villages interrogés), sachant que les AD 28 pour Janville sont largement amputées fin XVIIIe.
le frère de Jean GUINTRANGE, Pierre (baptisé à Carignan le 19 mars 1777) était caporal en 1810
voir un enfant né le 4 décembre 1810 et dcd le 1 mars 1811 à Saint-André de l'Eure (27)
F.
-
- Viestit: 67
- Sisääntulotila: Teksti
- Selailu: Graafinen
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
Bonjour François.
Merci pour cette information très importante, qui me rapproche de mon but.
(une 1ère réponse à votre message, en toute fin de rédaction, est partie dans le néant, suite à un appui intempestif !) ; 2e message donc.
Je suis allé sur le sites des AD de l'Eure et trouvé ces 2 actes, mais surtout Pierre GUINTRANGE, frère aîné de Jean.
Ceci est venu confirmer mon "soupçon" ancien : le passage de Jean G. par l'Armée, ceci expliquant, de façon logique et réaliste, qu'il ait pu ainsi, lui l'ardennais, rencontrer une beauceronne ; d'autant que dans les "Matricules Napoléoniens" (Généanet), j'avais trouvé un cousin de Jean G., le nommé Claude G., né en 1777 à Carignan, la même année que Pierre G. Ensuite, dès 1802, Claude G. devient "boucher", exerçant la même profession que la plupart des hommes GUINTRANGE de Carignan, sur plusieurs générations ; Jean G. pour sa part devient à son tour "boucher" à Carignan, au plus tard en 1808.
Conséquence : il me faut explorer les "Registres Napoléoniens" non encore relevés, a priori dans un "Régiment de Ligne", entre 1800 (Jean G. a 20 ans) et 1808, soit un long travail en perspective.
Je tenais à vous remercier !
Cordialement.
Jean-Paul.
Merci pour cette information très importante, qui me rapproche de mon but.
(une 1ère réponse à votre message, en toute fin de rédaction, est partie dans le néant, suite à un appui intempestif !) ; 2e message donc.
Je suis allé sur le sites des AD de l'Eure et trouvé ces 2 actes, mais surtout Pierre GUINTRANGE, frère aîné de Jean.
Ceci est venu confirmer mon "soupçon" ancien : le passage de Jean G. par l'Armée, ceci expliquant, de façon logique et réaliste, qu'il ait pu ainsi, lui l'ardennais, rencontrer une beauceronne ; d'autant que dans les "Matricules Napoléoniens" (Généanet), j'avais trouvé un cousin de Jean G., le nommé Claude G., né en 1777 à Carignan, la même année que Pierre G. Ensuite, dès 1802, Claude G. devient "boucher", exerçant la même profession que la plupart des hommes GUINTRANGE de Carignan, sur plusieurs générations ; Jean G. pour sa part devient à son tour "boucher" à Carignan, au plus tard en 1808.
Conséquence : il me faut explorer les "Registres Napoléoniens" non encore relevés, a priori dans un "Régiment de Ligne", entre 1800 (Jean G. a 20 ans) et 1808, soit un long travail en perspective.
Je tenais à vous remercier !
Cordialement.
Jean-Paul.
-
- Viestit: 67
- Sisääntulotila: Teksti
- Selailu: Graafinen
- Tarkastele heidän sukupuutaan.
Complément :
Suites à, j'ai retrouvé une trace très précise du parcours du soldat Pierre GUINTRANGE (dénommé "GUINTRANCHE " dans le document 21 Yc 295 ; mais date & lieu de °, nom de ses parents, dernier domicile, tout colle), grâce aux références SHD/GR 21 Yc 295 (page 79/332), puis 21 Yc 907, page 170/560 :
- Intègre initialement le 11e R.I.L. le 18/07/1799 (30 Messidor an 7) ; élevé au grade de Caporal le 11/11/1807, après avoir effectué les "Campagnes des ans 7 à 11 ; Helvétie, an 14 ; Allemagne, 1806".
- 21 Yc 295 : arrive au 33e R.I.L. (matricule 6478) le 16/08/1808, au "4e bataillon, 6e Cie" ; "fusilier" le 09/06/1812. La suite est plus confuse, manquant de dates ou de précisions jusqu'en juillet 1812.
- 21 Yc 907 : au 132e R.I.L., matricule 10022 à partir de l'été 1812, il est "rayé le 31/03/1813" car "était à l'hôpital de(puis) 14/11/1812".
La trace militaire de cet homme s'arrête là.
Il me reste à retrouver Jean.
Cdt.
Jean-Paul.
Suites à, j'ai retrouvé une trace très précise du parcours du soldat Pierre GUINTRANGE (dénommé "GUINTRANCHE " dans le document 21 Yc 295 ; mais date & lieu de °, nom de ses parents, dernier domicile, tout colle), grâce aux références SHD/GR 21 Yc 295 (page 79/332), puis 21 Yc 907, page 170/560 :
- Intègre initialement le 11e R.I.L. le 18/07/1799 (30 Messidor an 7) ; élevé au grade de Caporal le 11/11/1807, après avoir effectué les "Campagnes des ans 7 à 11 ; Helvétie, an 14 ; Allemagne, 1806".
- 21 Yc 295 : arrive au 33e R.I.L. (matricule 6478) le 16/08/1808, au "4e bataillon, 6e Cie" ; "fusilier" le 09/06/1812. La suite est plus confuse, manquant de dates ou de précisions jusqu'en juillet 1812.
- 21 Yc 907 : au 132e R.I.L., matricule 10022 à partir de l'été 1812, il est "rayé le 31/03/1813" car "était à l'hôpital de(puis) 14/11/1812".
La trace militaire de cet homme s'arrête là.
Il me reste à retrouver Jean.
Cdt.
Jean-Paul.